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Quand on voit le soin apporté par les agriculteurs japonais à leurs cerises rougeoyantes, à leurs raisins au lustre éclatant, ou à leurs pêches à la douce teinte orangée, et la manière dont ceux-ci sont exposés dans les rayons des supermarchés tels des bijoux précieux, il ne serait pas exagéré de dire que les fruits de Yamanashi, cultivés en abondance, sont de véritables trésors ! Cependant, saviez-vous que notre région regorge de joyaux bien réels (et non comestibles) ?

 

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En effet, par le passé, les montagnes autour du Mont Kinpu (imposante montagne de 2599 mètres de haut dont nous avons entrepris l’ascension : voir notre article ici !) regorgeaient de nombreuses mines de cristaux servant à la confection de bijoux. À Yamanashi, l’expression « industrie joaillière » désigne à la fois la fabrication d’objets à partir de cristal poli, et la décoration de métaux précieux. Si le début de ces deux activités bien distinctes remonte à la seconde moitié du 19ème siècle, c’est à l’aube du 20ème siècle qu’elles fusionnent, donnant lieu à des bijoux destinés à la consommation individuelle. Il faut savoir que les réserves de cristaux de Yamanashi ont été cependant rapidement épuisées à cette même époque, ce qui a provoqué l’importation massive de cristaux du Brésil. Par la suite, c’est pendant la période d’après-guerre que l’industrie connaît un développement important, lorsque les soldats occupant le territoire japonais se mettent à acheter massivement des souvenirs faits à partir de cristaux. Si le secteur connaît de graves difficultés suite à l’éclatement de la bulle spéculative dans les années 80, Yamanashi réinvestit ses efforts à l’heure actuelle pour faire rayonner la région comme un grand centre de production joaillère.

C’est dans ce contexte qu’ouvre en 1981 l’école des arts joaillers de Yamanashi, puis en 2013 le Musée de la Joaillerie, qui se trouve dans l’un des bâtiments de l’office départemental (là où nous travaillons !), à moins de 7 minutes à pied de la gare de Kofu. Les visiteurs peuvent y admirer de magnifiques objets créés non seulement par des artistes reconnus, mais aussi des étudiants de l’école. Certaines pièces ont été créées par des étudiants en deuxième année ; il est difficile de croire que ces jeunes sont capables de produire des objets aussi raffinés, après seulement deux ans d’apprentissage à l’école !

L’exposition temporaire change régulièrement. Lors de notre visite, nous avons vu de splendides bijoux façonnés à l’image de Yamanashi, comme ce pendentif en forme de pêche, ou ces ornements en platine représentant le Mont Fuji, ou des verres de vin.
 

 

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La vitrine ci-dessous présente divers cristaux et pierres précieuses que l’on peut trouver dans le monde. Saviez-vous que pour produire 3 g de platine, une tonne de minerai était nécessaire ?

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Lors de notre visite, nous avons également pris part à un atelier pour fabriquer nos propres bijoux. Si bien sûr à l’issue de l’atelier vous aurez la satisfaction de rentrer à la maison avec l’objet que vous avez fabriqué, cette expérience vaut le coup puisqu’il s’agit aussi d’un moment privilégié avec de réels artisans.

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J’ai réalisé la chance que nous avions quand j’ai vu les œuvres de ces derniers dans les salles du musée. Que des maîtres aussi talentueux prennent le temps de montrer aux visiteurs même une infime partie de leur savoir-faire est une opportunité incroyable !

Fabriquer ses propres bijoux est par ailleurs très amusant. Si Diego était occupé à polir une gemme pour la transformer en pendentif, Nicole et moi avons pour notre part opté pour une pierre plus petite, à fixer nous-mêmes sur une bague ou un collier.
 

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J’ai pu me rendre compte que les tâches les plus simples requièrent beaucoup de minutie et de bons yeux !

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Voilà le résultat final !

 

 

Si vous êtes de passage à Kofu, n’hésitez pas à vous rendre au musée de la Joaillerie : l’entrée est gratuite ! Cette visite est une excellente introduction à l’industrie joaillière de la région, et un flyer explicatif est disponible en anglais. Enfin, si vous avez plus de temps devant vous pendant le weekend, l’atelier est un petit plus à ajouter à votre visite, que nous ne pouvons que vous recommander.

 

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Accès et informations

Horaires d’ouverture : de 10h à 17h30

Droits d’entrée du musée : gratuit

Prix des ateliers (environ 30 minutes chacun)

Polissage de pierre
Polissage de pierre (cabochon) : 1000 yens (1200 yens avec le strap)
Pendentif : 2000 à 2800 yens

Travail du métal (insertion d’une pierre sur un support)
Bague / pendentif : 2500 yens
Porte-clés plaque argentée : 1200 yens

Les ateliers ont lieu seulement les samedis, dimanches et jours fériés, et doivent être réservés en avance car les artisans ne sont pas présents au musée tous les jours pour assurer les démonstrations et les ateliers.

Les pierres utilisables ce jour-là changent en fonction de leur disponibilité en stock.

Publié le

  • August 31, 2021

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